- Alors, commissaire, quelles sont ses revendications ?
- Il exige 10 millions d'euros, chef, et un hélicoptère.
- Bordel de merde. Combien d'otages il a déjà ?
- Euh... aucun, chef.
- Aucun ? Comment ça, aucun ?
- Bah, aucun comme zéro, chef.
- Il les a relâché ?
- Non, il en a pas pris en fait.
- ...Mais pourquoi vous donnez pas l'assaut alors ?
- Je pense qu'il faudrait que vous lui parliez, chef.
- Oh putain. Allez, donnez-moi ce mégaphone commissaire. Oh ! Oh, vous là-dedans ! Dans la banque ! Vous m'entendez ?
- Je vous entends très bien, monsieur le préfet !
- La fête est finie, mon gars ! Sortez d'ici sinon ça finira mal pour vous !
- Je vous déconseille de faire cela. Ce serait très mal avisé.
- Vous n'avez aucun moyen de négocier ! Vous n'avez aucun otage !
- Si j'en avais, vous me donneriez ce que je demande, monsieur le préfet ?
- ...euh... Non, bien sûr que non !
- Ah !
- Mais... enfin... je...
- Si vous cédez à un preneur d'otage, vous renforcez un comportement négatif, monsieur le préfet ! Vous dites à tous les preneurs d'otages potentiels "vous voyez, ça peut marcher !".
- ...ok...
- Tandis que si vous me cédez à moi qui n'ait pris aucun otage, qui n'ait encore commis aucun acte illégal, vous renforcez un comportement positif ! Tout le monde saura que ne pas prendre d'otages est le bon comportement à avoir !
- ...
- C'est de la théorie des jeux, monsieur le préfet ! Avec jeux répétés !
- Bordel de merde.
- Alors on fait quoi, monsieur le préfet ?
- Trouvez-moi le meilleur économiste du pays ! Il faut qu'on établisse une stratégie optimale !
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